Élections en RDC : La CENI s'emploie à résoudre le problème de la sous-représentation des femmes (Denis Kadima)

Vendredi 4 mars 2022 - 20:07
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Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a, au cours du lancement de la réunion préparatoire du Cadre des concertations Genre - diversité - élections ce vendredi 04 mars 2022 à Kinshasa, plaidé pour une participation accrue des femmes au processus électoral en cours en République démocratique du Congo.

Dans son discours, Denis Kadima Kazadi a relevé que la Centrale électorale tient à jouer sa partition au regard de cette question d'inclusion et du genre.

"La CENI tient à donner la preuve que cette question ne sera pas seulement une promesse. Nous sommes persuadés, au niveau du bureau et de la plénière que la question relative à l'inclusion, particulièrement de la femme, relève du droit de l'homme et démocratie. Si cela n'est pas fait, on aura fouler au pied un droit fondamental et une notion essentielle de démocratie. Nous allons travailler dans ce cadre de concertations, en vue d'arriver à identifier les problèmes qui empêchent non seulement une forte participation des femmes mais surtout leur représentation".

Pour lui, les femmes ne doivent pas se limiter qu'à voter lors des élections. 

"Nous n'allons pas nous limiter à voir les femmes voter pour d'autres personnes mais souhaiter davantage leur présence au niveau de représentativité pour refléter sa taille et son poids démographiques", a-t-il déclaré.

Par ailleurs, Denis Kadima Kazadi a relevé que "la première bataille devra porter sur cette violation de la Constitution qui parle de la parité homme/femme tandis que la loi électorale montre une très grande faiblesse qui frise la violation même de la Constitution"

"Et c'est aux lois de s'aligner à elle (Constitution) et non l'inverse. Et la CENI promet que ce qui aura été retenu ici sera porté à un niveau plus élevé. Parce que si nous voulons changer le cadre juridique, il faut passer par l'Assemblée nationale, le Sénat et le gouvernement. Nous jouerons notre partition, car nous avons ce privilège de conseiller les institutions. Au-delà, il y a bien d'autres changements qui sont possibles notamment au plan opérationnel", a ajouté le président de cette institution d'appui à la démocratie.

Pour ce faire, il a souhaité que le gros de suggestions qui vont sanctionner ces assises, émergent des organisations féminines, avant d'avouer que la Centrale électorale n'a pas le monopole des idées. C'est dans la concertation qu'on devra parvenir aux résultats escomptés, a-t-il signifié.

Pour sa part, le représentant pays de l'IFES (Fondation internationale pour les systèmes électoraux), Sylla Mountaga, s'est réjoui de l'avancée du processus marqué par l'appui financier de son instance impliquée depuis le début dans ce cadre via l'USAID (Agence des États-Unis pour le développement international) à travers le gouvernement américain.

Bien avant cela, le 2ème vice-président, Didi Manara Linga, a traduit la  satisfaction de la CENI quant à la détermination affichée par les organisations féminines, venues prendre part à cette rencontre qui en appellera bien d'autres, en vue d'examiner de fond en comble la question liée à la participation et la représentation plus accrue des femmes dans le processus électoral.

Prince Mayiro